Citroën SM : entre mécanique française et puissance italienne

Cela peut sembler incroyable, mais Citroën a déjà été une fois le propriétaire de Maserati. Le résultat de cette collaboration atypique fut le SM, une version coupé sportif de la DS avec un look saisissant. Elle profitait d’innovations telles qu’une direction à assistance variable et des essuie-glaces sensibles à la pluie. Cette voiture Citroën était aussi proposée avec un choix de moteurs V6 à essence de 2,7 et 3 litres.

Version plus sportive et grand tourisme de la DS

La SM a été dévoilée au monde à l’occasion du salon de l’automobile de Genève en 1970. Citroën entendait en faire une voiture de tourisme turbo de grande taille à un tarif rentable. La marque espérait ainsi rattraper l’échec de Jean Daninos avec la Facel Vega. Citroën a pu lancer la production de la SM en seulement trois ans.
La Citroën SM a été conçue comme un cousin sportif et haut de gamme de la légendaire DS. Elle est essentiellement une sorte de super-DS. Elle d’ailleurs le même châssis de base en acier embouti et suspendu de manière oléopneumatique. Celui-ci bénéficie toutefois de rebords plus profonds.

Motorisation italienne puissante sur une voiture française

À l’époque de sa production, la Citroën SM était considérée comme une voiture très compliquée. Elle avait en effet un super moteur Maserati V6, un circuit hydraulique motorisé et une conduite à gauche. Son prix était aussi comparable à celui de la Jaguar Type E, ce qui constituait un achat risqué, surtout en Grande-Bretagne.
La SM peut atteindre une vitesse maximale de 220 km/h. Cela en faisait la voiture de série la plus rapide au monde à l’époque. Elle a gardé ce titre jusqu’à l’arrivée de la Lancia Thema 8.32 en 1988.
Même avec le V6 derrière la ligne de roue, le SM avait une vaste extrémité avant. Elle comportait six projecteurs derrière un cache en verre, dont deux tournées avec la direction. Ceux-ci lui ont permis d’avoir un look distinctif, du moins sur les versions européennes. La législation sur la sécurité aux États-Unis interdisait en effet l’utilisation de caches en verre sur des phares.

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